Stéphane Buffetaut

L’anniversaire de la venue en Vendée de la Duchesse d’Angoulême coïncide avec une période de grandes tensions et de profonde division de la société française. Or cette visite princière avait deux buts. Marquer la reconnaissance de la famille royale, et précisément de l’unique survivante de la famille de Louis XVI, pour l’héroïsme des Vendéens, en rendant hommage à leur martyre. Faire œuvre d’unité nationale selon la volonté de ce roi réconciliateur que fut Louis XVIII qui déclarait : « le système que j’ai adopté et que mes ministres suivent avec persévérance et fondé sur cette maxime qu’il ne faut pas être roi de deux peuples et tous les efforts de mon gouvernement tendent à faire que ces deux peuples, qui n’existent que trop, finissent par n’en faire qu’un ». Propos bien digne d’un descendant d’Henri IV qui, dans le préambule de l’édit de Nantes, souhaitait « qu’un voile d’oubli s’étende sur les évènements qui ont ensanglanté la France ». La volonté d’unité et de gouvernement paisible est le propre de la royauté. Malheureusement tout nous dit que nous sommes bien éloignés de cette disposition d’esprit qui fut celui de la France durant mille ans.