Xavier de Moulins

Quand on contemple la Vendée depuis ce lieu hautement symbolique du Mont des Alouettes, on ne peut qu’être saisi par les vents tumultueux de l’histoire. Vision surplombant les horizons chargés des douleurs amplifiées par l’oubli, mais aussi modestie et petitesse de notre temps face aux élans de courage de nos grands ancêtres de 93.
Quand le Souvenir Vendéen lança une souscription en 1962, ce fut pour achever l’ébauche d’une chapelle incarnant cette glorieuse mémoire marquée par la visite de la Duchesse d’Angoulême en 1823.
Cette chapelle nous relie au scapulaire que la Vendée continue, dans sa fidélité, à arborer avec fierté. Autour d’elle, les Moulins semblent aussi nous avertir dans leur langage de certains dangers. Parmi eux, nous rencontrons une forme de négation de ce qui est historiquement aujourd’hui admis. Mais le plus grand péril qui nous menace à chaque génération est celui du désintérêt qui engendre inévitablement l’oubli.
Depuis plus de 90 ans le Souvenir Vendéen continue à œuvrer, notamment avec les plus jeunes, pour réveiller notre mémoire et pour que l’épopée de 1793 ne soit pas une simple parenthèse de l’histoire. Elle a fondé ce qu’est aujourd’hui l’âme vendéenne.